Fake World

Donner vie à la mascotte classique de Genetic Error

Un projet mûri pendant des décennies — Fake World donne enfin vie à la mascotte emblématique de Genetic Error, qui quitte le carnet de croquis pour plonger dans une réalité chaotique et photoréaliste. Réalisé par Luc Leclerc, le vidéoclip combine l’attitude brute du metal avec les technologies d’IA les plus avancées, transformant des dessins faits main en un commentaire vivant sur un monde de plus en plus artificiel.


Genetic Error est un groupe culte de crossover originaire de Trois-Rivières, Québec, actif depuis la fin des années 80 et connu pour ses paroles politiquement engagées et son son sans compromis. Après une reformation récente, le groupe est revenu avec Fake World — leur premier album complet en près de 30 ans.

Leclerc, qui a grandi en écoutant le groupe et a même repris l’un de leurs morceaux avec son projet Gloom Influx, a sauté sur l’occasion de réaliser le vidéoclip pour la pièce-titre. Grâce à l’émergence de la technologie de génération vidéo Sora d’OpenAI, il est enfin devenu possible de réinterpréter la mascotte grotesque du groupe (initialement conçue par Martin Giraldeau) en un personnage numérique photoréaliste.



Le film qui en résulte mêle humour absurde et réalisme inconfortable, suivant l’ascension — puis la chute inévitable — de la mascotte : une allégorie à la fois sombre et comique des illusions que nous poursuivons, consommons et jetons. De la destruction environnementale aux standards de beauté en passant par l’hyper-commercialisme, les images poussent la satire dans un territoire visuel extrême — exactement là où le thrash metal s’épanouit.

Approche créative & technique


Fake World utilise l’IA générative non pas comme une nouveauté, mais comme un amplificateur créatif. Les illustrations originales ont servi d’épine dorsale à la production, tandis que les outils d’IA en ont prolongé l’identité visuelle dans le mouvement, transformant la mascotte en un personnage capable d’exprimer malaise, confusion, ego et déchéance. Le flux de travail numérique a accéléré l’expérimentation, permettant une évolution rapide des scènes tout en demeurant fidèle à l’esprit de l’art de Giraldeau.



Contexte artistique


À la croisée de l’énergie rebelle du metal et du cinéma numérique émergent, Fake World montre comment l’IA peut faire évoluer un héritage culturel — en honorant celui d’un groupe tout en ouvrant des voies nouvelles, absurdes et subversives pour l’expérimenter. Le projet constitue un exemple vivant de la technologie comme collaboratrice de la satire, de la critique et de l’expression — et non comme un substitut à l’instinct créatif.

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